dimanche 20 septembre 2009, par Stéphane
Voir en ligne : http://www.corbusierhaus-berlin.de/
J-Y. Cendrey nous invite donc à suivre ce personnage troublant, un brin "perturbé" (jeune cadre pas encore trentenaire qui bosse dans la téléphonie mobile : « C’est un boulot assez immoral, malheureusement si bien rémunéré qu’il interdit d’avoir une conscience »), nous entraînant dans son « absurde odyssée », dans une délirante fuite en avant qui pourrait être celle de n’importe qui en somme, dans cette maudite sphère ultra-libérale qui est malheureusement la nôtre.
Honecker vit avec Turid, sa femme : « Impressionné par sa constance, Honecker lui avait un jour demandé Qu’est-ce qui a bien pu te plaire en moi ? Elle avait répondu Ce que j’allais faire de toi. » D’où un désir de changement : « Un mystère, devenir un mystère, voilà qui était autrement tentant que de rester un papa salarié et gentil compagnon, un ready-made éventé. »
De la salle de gym dirigée par « M. Cheveux » -dont la description est hilarante-, en passant par la recherche d’un bordel (pour son patron) où il va faire une rencontre plutôt singulière (on a même droit à un surprenant intermède bucco-dentaire un peu plus loin), on ne s’ennuie jamais.
De plus, J-Y. Cendrey connaît bien Berlin et nous fait même découvrir un patrimoine architectural peut-être méconnu : le « Corbusierhaus ». (voir le lien un peu plus haut)
« Honecker 21 ». Actes Sud. 18,50 €.
(P.S. : au fait, le « 21 », c’est le nombre de chapitres, mais je ne dévoile rien en disant cela)