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Cinoche.

Influences.

jeudi 7 octobre 2010, par Stéphane


Ici, donc, les influences sont multiples, mais l’argument ne tient pas tout seul : il faut aussi du talent, et ce tout jeune homme qu’est Xavier Dolan (21 ans) en possède une bonne dose...

On voit donc évoluer Marie, héroïne post-truffaldienne ( !), au look vintage -qu’elle revendique mordicus- assez chiadé, genre élégance un brin désuète mais élégance quand même. Style Audrey Hepburn, fatalement. Francis, quelque peu introverti, anxieux, qui soigne particulièrement sa "banane" à la James Dean, au style parfois frivole. Et puis l’inévitable Nicolas (qui fait quand même un peu penser au Terence Stamp du « Teorema » de Pasolini), l’éphèbe, le kouros, "objet" de toutes les convoitises, notamment celles de Marie et Francis, amis, mais prêts à TOUT sur ce coup là pour s’attirer les faveurs du bellâtre.

Quelques brefs intermèdes aussi, genre portraits, face caméra, pendant lesquels des quidam parlent de celui ou celle qui les fait vibrer, de leur propre histoire, heureuse ou douloureuse...

La photo est splendide -des images légèrement blafardes qui rappellent celles de Nan Goldin-. Certains plans font penser, entre autres, à Gus van Sant, Almodovar, Truffaut (une scène au lit, genre « Domicile conjugal »)... Et puis des ralentis à la Wong Kar-Waï -« In the mood for love »-.

Le spectre élargi de la musique, souvent lancinante : de Dalida à Wagner, en passant par Sting et Indochine.

Un film au goût de petit bonbon (acid)ulé, en quelque sorte, qui permet de faire le vide pendant 1h35 (voire plus).

Sinon, le québécois, c’est parfois limite méta-langage à la Lubat ! Ces gens-là possèdent un florilège incroyable d’expressions imagées.

(J’aime bien le titre original, « Heartbeats » )


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