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Un monde sans pitié.

vendredi 3 décembre 2010, par Stéphane


"Beat" Takeshi est probablement un des rares cinéastes que je connaisse qui puisse faire aussi facilement le grand écart entre violence crue -mais stylisée- et poésie pure.

« Outrage » dépeint sans concession aucune le monde si singulier des yakusa, un monde fermé, presque irréel, quasi fantasmagorique. On y retrouve quelques bons ingrédients qui ont fait le succès de « Violent cop » et « Sonatine » notamment.

Ici, tout le monde veut la peau de tout le monde -lutte pour le pouvoir, mais quel pouvoir ?- par le biais d’un effroyable jeu de manigances aussi farfelues les unes que les autres, flirtant avec l’innommable. Le tout dans un emballage burlesque. (Que dire de l’implication loufoque d’un ambassadeur africain dans le « milieu ») Tous les coups sont donc permis, même les pires. Pas de place pour les sentiments.

J’entends encore le bruit des douilles de gros calibres tomber sur le sol, le son du couteau bien affûté amputer un auriculaire bien ficelé, le craquement d’une paire de baguettes dont l’usage est "curieusement" détourné... Subsiste malgré tout un plan sur un magnifique jardin japonais, seul épisode "zen" du film, comme une courte respiration, au milieu des costumes flambant neufs (noirs) et des limousines lustrées (noires).

Bon, ce gars-là est complètement déjanté, mais ça, on le savait déjà.


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