mardi 21 mai 2013, par Stéphane
Jean Cagnard pour L’escalier de Jack.
« Vous resterez à votre place. Personne ne viendra vous déloger d’où vous êtes. Vous ne trahirez personne. Votre échelle ne possède qu’un barreau. Celui du bas. »
Instantanés délibératoires :
J’ai choisi Anquetil tout seul parce que j’aime bien le sport.
Moi aussi j’ai fait du vélo ! (dit Catherine S., savourant l’effet sur nous de l’emploi du passé et des images qu’il suscite...)
à propos du Cycliste :
c’est un livre très fragmenté
normal, ça parle d’un poseur de bombes
Catherine F. définit ainsi le délicat récit des Heures Silencieuses :
eh bien, en fait c’est une séance de psychanalyse...
et plus tard, à propos d’Une partie de chasse :
c’est un livre pour enfants avec du cul
L’Auteur et moi crée la controverse :
je suis impressionnée par son acharnement
sous des airs détachés et loufoques, en fait il est chiant (je ne suis pas du tout d’accord mais la phrase me fait rire)
Un notaire peu ordinaire :
un mélange de Chabrol et d’Hanneke
Une saison :
on dirait un tableau de Hopper, ce personnage solitaire que personne ne regarde et qui ne veut regarder personne, la mélancolie...
Sur Une partie de chasse encore :
Mon beau-frère est chasseur
Mais on s’en fout de ton beau-frère
Tu le savais que ton choix avait reçu le Prix 30 Millions d’Amis ?
Je suis dépité...
À propos de L’Escalier de Jack :
dès la page 63 j’ai su que je voterai pour lui !
Malgré un juré très contre (sur sa feuille je lis qu’il a écrit : "M’expliquer !") et un autre pas trop pour, L’Escalier de Jack recueille 6 voix sur 9 dès le premier tour, devant Le Cycliste et Une Saison.
Personnellement, j’avais choisi ce livre pour son parti pris de départ (raconter une vie en prenant le travail pour fil conducteur), pour son style imagé, inventif, poétique, son humour vif, son énergie, sa manière de raconter une époque, des gens, des mondes, la difficulté des relations familiales à travers mille et un micro-récits qui sont autant de micro-romans. Je l’ai aussi choisi parce qu’il parle de livres, de lectures, de l’impact de la littérature sur nos vies, il me semblait que cela nous concernait donc directement. Isabelle