Choses vues, lues ou entendues à Manosque :
je suis un des rares chinois gionnien
le monde n’est pas encore totalement mondialisé
mon seul ami était au bout du monde et je n’en avais jamais parlé, moi qui de mon côté du monde n’était même pas l’ami d’un chien
Wran, c’est une ville moyenne de 8 000 000 d’habitants
ce qu’il a de sympathique c’est qu’il rate tout ce qu’il entreprend
je ne me dis "je" que pour me dire des choses insignifiantes (CQFD : le reste du temps je me vouvoie...)
que tu sois écrivain ou que tu sois facteur, tu es toujours nu en garde à vue
Monsieur Jauffret, vous n’êtes pas porteur.... pas comme Camus, Dostoïevski... ou même... Olivier Rolin...
appelez moi Alain Delon
aux abois de parvenir à vivre, je marchais
tu m’as dit je reviens, j’ai oublié ma raquette
au bout d’un moment j’ai eu peur de tomber dans une secte
j’ai connu les balbutiements d’une époque où l’humanité concevait de grands rêves
vous verrez, Le Marché des Amants, dans vingt cinq ans ce sera une référence
ce n’est pas parce que des gens écrivent des livres que leurs enfants sont laids
il faut croire ou espérer dans les petites justes causes
oui, la bêtise intéresse tout écrivain
Richard Ford, c’est Clint Eastwood avant le lifting
c’est fini- sniff sniff- c’est fini.
A Manosque, les étudiants chinois dorment dans le lit de Giono, Montée des Vraies Richesses, tandis que les écrivains à venir, en vrais clochards célestes, dorment dans le coffre de Stéphane, Montée des Grandes Promesses. Et pendant ce temps là, refusant d’assister à la chute vertigineuse de l’argent, mourrait Paul Newman.
Brigitte