TRAFIC DE LECTURES

Accueil du site > EVENEMENTS > Pierre MICHOn vs Amélie Nothomb

Pierre MICHOn vs Amélie Nothomb

Les Onze

mardi 5 mai 2009, par Brigitte

L’une écrit 17 livres par an, en moyenne, l’Autre met dix sept ans à écrire un livre. Tous deux sont écrivains, pourtant. Cherchez l’erreur !

Il ne vous a pas échappé, chers amis "grands lecteurs", que le nouveau Michon était enfin arrivé ! C’ est Le Livre qu’il aurait dû finir au lieu de "venir faire le mariole à Rome", l’an dernier, pour notre plus grand plaisir. Je pensais bêtement qu’il avait pris du retard comme les uns et les autres on peut en prendre dans nos boulots respectifs, ou que le Roi (qui) vient quand il veut, ne l’avait pas visité. Erreur, il s’agit d’un livre d’environ 150 pages que ce cher Pierre Michon mijote depuis 1992. Pour être travaillé, c’est travaillé ; rien à redire, juste à relire parce que la première lecture je l’ai passée avec le dictionnaire dans le lit, pas Le Petit Larousse Illustré, non le gros Robert...et que je lis la phrase dans un sens, et que je reviens en arrière parce que je n’ai pas tout suivi, et que je vérifie un mot que je n’ai pas compris. Bref, à la première lecture, je me suis sentie un peu ignare, mais je ne désespère pas de m’améliorer et d’apprécier ce bijou à sa juste valeur, c’est à dire sans regarder le prix qu’il faut mettre pour le lire. Voilà, c’est magnifiquement écrit, trop peut-être, et à travers les Onze du Comité de salut public, c’est encore une fois l’occasion pour Michon de nous parler des limousins, les noirauds comme dit aussi Bergounioux, les paysans devenus, de gré ou de force et surtout pour ne pas mourir de faim, maçons au service de Vauban, ou à creuser le canal latéral à la Loire. Il parle bien sûr d’un tableau, Les Onze, de la partie la moins glorieuse de la Révolution, de poésie, de petits et grands destins. Mais écoutez ce qu’il dit de nous autres lecteurs : "- mais je vous connais, Monsieur, vous et vos semblables : vous allez tout de suite dans vos lectures à ce qui brille et dont on est avide, les jupes de maman-putain, le plumet, les louis d’or, ou à ce qui est parfaitement noir et mat, la guillotine, Shakespeare. ; mais les arguties politiques vous fatiguent, vous sautez tout cela. La grisaille théorique, la lutte des classes et le panier de crabes, vous vous dites que tout cela vous le lirez demain. Et je sais bien que vous n’avez pas besoin de l’entendre, mais j’ai besoin, moi, de vous le dire". Voilà de quoi convaincre Stéphane... Brigitte

2 Messages de forum

  • Merci pour ce compte-rendu ! J’ai demandé hier dans une Fnac s’ils l’avaient et bien entendu, non. D’ailleurs je ne suis pas certaine que la libraire savait de qui je parlais. Le sujet est michonnien en diable.

Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette