19 septembre 2012, par Stéphane
« Tu dors. Reclus dans ta chambre. Tu te forces à dormir. Des lignes, des ronds, Sally, la perruque noire, Eddie Merckx, ton père. L’oscillation rudimentaire de tes pensées. La porte est loin, tu dors le monde fermé. En écrasant ton profil sur l’oreiller, tu te protèges du couloir où tu exploserais si tu y foutais le pied. Molécules ennemies. Tu baves des pensées circulaires sur l’oreiller qui jaunit. Dernier souffle permanent. Tu te fabriques ton air. Un irrespirable nuage de larmes. L’oreiller (...)