TRAFIC DE LECTURES

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En relisant quelques pages de Kundera...

lundi 1er mars 2010, par Stéphane


« Pour Tereza, le livre était le signe de reconnaissance d’une fraternité secrète. Contre le monde de la grossièreté qui l’entourait, elle n’avait en effet qu’une seule arme : les livres qu’elle empruntait à la bibliothèque municipale ; surtout des romans : elle en lisait des tas, de Fielding à Thomas Mann. Ils lui offraient une chance d’évasion imaginaire en l’arrachant à une vie qui ne lui apportait aucune satisfaction, mais ils avaient aussi un sens pour elle en tant qu’objets : elle aimait se promener dans la rue avec des livres sous le bras. Ils étaient pour elle ce qu’était la canne élégante pour le dandy du siècle dernier. Ils la distinguaient des autres. » (p.75)

« Cet homme n’avait pas de table digne de ce nom, mais il avait des centaines de livres. Tereza s’en réjouit ; l’angoisse, qui l’avait accompagnée en venant ici, commençait à retomber. Depuis l’enfance, elle voyait dans le livre le signe d’une fraternité secrète. Quelqu’un qui avait une bibliothèque pareille ne pouvait pas lui faire de mal. » (p.222/223)

"L’insoutenable légèreté de l’être". Folio. 1984.


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