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Irréversible.

mardi 8 février 2011, par Stéphane


Un plan initial qui pénètre quasiment l’oeil d’un enfant et, par la même occasion, ouvre une brèche en nous, spectateurs. Un plan séquence sur un morceau magnétique de Radiohead (« You and whose army ? », pour les connaisseurs), la voix de Thom Yorke venue (elle aussi) d’ailleurs, emportant tout sur son passage.

Un film qui touche à l’intime, celui d’une soeur et d’un frère, plongés -malgré eux- dans la quête inattendue d’une (id)entité manquante : celle de leur mère (mais aussi la leur) dont ils viennent d’entendre le (troublant) testament. Pour cela, il leur faudra trouver le père et le frère dont ils n’avaient jamais entendu parler jusqu’à ce jour.

Ce conflit qui n’est pas nommé (Liban), comme pour en faire une sorte d’abstraction, que l’on découvre par le prisme du regard de Nawal, la mère. En cela, Denis Villeneuve est fidèle à l’idée première de Wajdi Mouawad.

Un découpage narratif qui ne laisse pas indifférent, essentiel pour évoquer le destin incroyablement tragique de cette femme (la femme qui chante), mais aussi l’absurdité de la guerre, de toutes les guerres.

Des images physiques, organiques, déchirantes. Des scènes qui provoquent l’apnée, immanquablement.

On en sort tout chamboulé, pas vraiment indemne, le cerveau irrémédiablement retourné. Emportés par cette histoire hallucinante et cette comédienne remarquable : Lubna Azabal, probablement au sommet de son art, qui irradie le film (dans le rôle bouleversant de Nawal.)

Quant au dénouement...


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