mardi 20 décembre 2011, par Stéphane
Attiré par sa tranche -color(i)ée-, dans le rayon U.S. de ma libraire. Son graphisme. Son côté pas trop épais ( !). Son titre énigmatique, façon super-héros.
« Il était assis sur la digue, à mâcher des fracasticks, et contemplait le premier soleil artificiel se disjoindre et s’éteindre. Une lente pluie sèche de cendres blanches persista durant l’automnété. Quand l’hiver fut venu, un deuxième soleil s’était levé, aveuglant lorsqu’on le regardait et presque assez chaud. »
Une substance étrange que le contenu de ce bouquin. Pas facile d’en parler. D’en raconter ne serait-ce que la quintessence. Lui ferait perdre son côté intrigant. Comme un objet qui trouverait -aisément- sa place dans un cabinet de curiosités. Un vocabulaire venu d’ailleurs : arbréther, engelés, fracastick, etc... Un homme (Moldenke) -un brin harcelé par un curieux individu (Bunce)- désireux de se sortir d’une sorte de chaos, de ce qui serait de l’ordre de l’innommable (coucou m’sieur Beckett).
Des bulletins météo surréalistes.
« Sept sphères ovales en Scorpion selon les relevés, probable vendredi mortel, risque d’une simili-semaine à deux mardis, crachins saumâtres dans les terres centrales, fonte de pastilles dans les pharmacies. »
Ouvrage inédit en France depuis sa sortie, en 1972. Merci à l’éditeur qui, d’ailleurs, évoque Vian, Kafka et...Beckett. À juste titre. Bon à savoir : David Ohle côtoya William Burroughs.
Motorman. David Ohle. Cambourakis. 18€.
NB : peut faire office de cadeau hyper original pour les fêtes !