vendredi 31 octobre 2008, par Stéphane
J’ai lu « En plein vent » il y a quelque temps. Ce qui fait le charme du livre c’est son originalité. (Certes, c’est un peu léger comme argument mais là, j’ai que ça en boutique.) C’est cette sorte d’existence dans la parenthèse, aux multiples questionnements, dans un univers et une écriture assez poétique.
Fragments.
P.28 : « Quand je suis chez moi il y a ces brefs moments où je ne supporte plus la lumière extérieure. Le sang me monte à la tête, les veines de mes tempes se mettent à palpiter. Je tire alors le rideau rouge de la pièce où je vaque. Je prend garde à ce que les vis de la tringle ne s’arrachent pas de leur cheville. Puis je règle l’halogène à son minimum, et je m’affaisse dans mon fauteuil. Il est devenu fréquent que ma vision devienne aqueuse, que des images s’interposent entre mes yeux et ce qu’ils voient. De façon récurrente, je me sens envoûté. J’ignore quand et comment va finir cet instant. Les autres données du problème sont plus étranges. »
P.139 : « Je pense bien trop souvent aux circonvolutions de ma cervelle. Je n’ai pourtant aucun respect inné ou préconstruit pour moi-même. »
Et puis, il y a Marthe. P.67 : « Marthe était une femme atmosphérique. Elle vous changeait tout une ambiance en un instant. »
Tout comme Brigitte (sur qui je compte pour vous en dire davantage) je vous encourage à découvrir l’auteur.
P.O.L. 15 euros.