mercredi 17 septembre 2008, par Stéphane
Dans ses films, Kitano ne montre (presque) jamais la violence : elle est comme transfigurée par une situation cocasse voire un effet stylisé, dans une mise en scène souvent burlesque.
[Petit parallèle innocent : "Beat" Kitano – Buster Keaton]
Ici, c’est un tout petit livre, aux chapitres minimalistes illustrés par l’auteur lui-même, storyboard de son enfance. Certains se lisent comme on mange un petit bonbon acidulé, d’autres sont davantage âpres, traduisant les difficultés rencontrées dans le Japon d’après-guerre.
Pour ceux qui ont vu ses films, la magnifique musique de Joe Hisaishi trotte dans la tête.
Takeshi Kitano, donc : l’homme protée, l’hypersensible.
« La Vie en gris et rose ». Picquier poche. 7,50 euros.